Immobilier locatif : un placement privilégié
Les placements dans l’immobilier ont la cote ! En effet, l’investissement locatif est le placement préféré des français et pour cause : la pierre est considérée comme fiable, palpable, solide ! En bref, c’est un placement refuge qui rassure les investisseurs quant à la constitution d’un patrimoine et une rentabilité qui s’avère parfois plus élevée que certains placements financiers. Mais comme pour tout projet, avant de financer son investissement locatif, il faut faire en sorte de bien préparer le terrain ! Et pour ça, vous allez voir que le calcul de la rentabilité locative constituera un excellent indicateur de l’efficacité et de la profitabilité de votre investissement locatif.
Qu'est-ce que la rentabilité locative ?
La rentabilité locative (ou rendement locatif) est un élément capital à prendre en compte systématiquement si vous espérez réaliser une bonne stratégie d’investissement immobilier.
Il est primordial pour un investisseur de savoir calculer le taux de rendement de son ou ses investissements afin de pouvoir analyser le ratio risque/bénéfices des opérations qu’il effectue. Dans le domaine de l’investissement immobilier, calculer la rentabilité immobilière est d’autant plus important car cela vous permet de déterminer si votre bien vous rapporte effectivement de l’argent. Ce calcul prend en compte le prix d’achat du bien et des charges rattachées, et combien celui-ci vous rapporte. Cet indicateur permet également de savoir si un bien est plus intéressant qu’un autre et si le marché est favorable.
Vous l’aurez compris, quand on achète pour louer, le rendement est un indicateur de poids pour vous aider à évaluer votre retour sur investissement.
Comment calculer le rendement d'un investissement locatif ?
Afin de procéder au calcul du rendement de votre investissement locatif, munissez-vous des éléments suivants :
Futur loyer envisagé
Prix d’achat du bien
Frais d’acquisition (frais de dossier, de notaire, d’agence)
Charges (pour le calcul de la rentabilité locative nette uniquement)
Nous vous proposons deux calculs ci-dessous : le calcul de la rentabilité locative brute, qui vous permettra d’avoir une première idée de ce que pourra vous rapporter un investissement. Et le calcul de la rentabilité locative nette qui permettra aux propriétaires de calculer le rendement précis de leur investissement en prenant en compte les charges auxquelles ils sont soumis.
Calculer la rentabilité locative brute
La rentabilité locative brute est le calcul de base. Elle prend en compte les loyers et le prix total d’acquisition du bien, ce qui en fait la formule la plus simple. C’est celle qui vous permettra d’analyser préalablement le marché et les opportunités qui s’offrent à vous en termes d’investissement ; sans pour autant nécessiter d’informations précises sur les biens. Dans l’ensemble, vous pourrez avec cette formule comparer les biens et savoir lequel est susceptible d’être le plus rémunérateur, sans compter les charges ou la fiscalité qui diffèrent d’un bien à l’autre.
Voici la formule de calcul de la rentabilité locative brute d’un investissement locatif :
[Montant annuel du loyer / Montant total d’acquisition du bien (frais d’acquisition inclus)] x 100
Exemple de calcul :
Paul achète un studio à 120 000€ (frais d’acquisition compris) et le loue 600€ par mois.
On a alors le calcul suivant : [(600€ x 12 mois) / 120 000€] x 100 = (7200€ / 120 000) x 100 = 6%.
L’investissement locatif de Paul lui rapporte donc un rendement au taux de 6% brut.
Calculer la rentabilité locative nette
Vous êtes déjà propriétaire d’un bien ou avez une vision détaillée sur ce que seraient les charges rattachées à votre futur investissement locatif ? Vous pouvez alors réaliser un calcul plus poussé et ainsi obtenir un résultat plus précis : un résultat net de charges.
La formule de la rentabilité locative nette intègre donc les charges dans son calcul, en plus des loyers et du prix total d’achat du bien.
La formule de calcul de la rentabilité locative nette d’un achat locatif est :
[(Montant annuel du loyer - charges locatives) / Montant total d’acquisition du bien (frais d’acquisition inclus)] x 100
Exemple de calcul :
Reprenons le cas de Paul : un bien acheté 120 000€ et loyer annuel fixé à 7200€.
Paul s’acquitte chaque année pour ce bien de :
650€ de taxe foncière,
150€ d’assurance loyers impayés
480€ de charges de copropriété
Ce qui fait un total de 1280€ au titre des diverses charges de Paul.
On applique alors la formule : [(7200€ - 1280€) / 120 000] x 100 = (5920 / 120 000) x 100 = 4,9%.
La rentabilité nette de Paul s’élève donc à 4,9%, ce qui équivaut à un taux de rendement d’environ 1 point de moins que le rendement brut.
À savoir : Les charges que vous pouvez déduire de votre loyer annuel afin d’obtenir votre rentabilité nette sont les suivantes :
Taxe foncière
Frais de gestion locative (dans le cas où vous confiez la gestion de votre bien à un professionnel)
Charges de copropriété
Frais d’entretien et travaux éventuels
Assurance loyers impayés (si vous en souscrivez une)
Cette liste n’est toutefois pas exhaustive.
À quoi correspond la rentabilité nette-nette ?
Il existe un troisième calcul, plus précis encore que la rentabilité nette. Le rendement net-net prend en compte dans son calcul les charges fiscales ! Vous obtenez donc un résultat net d’impôts.
Étant donné que chaque profil fiscal est différent et qu’il existe divers régimes d’imposition (micro-foncier, réel, micro-BIC etc.), il n’y a pas de formule type à appliquer.
Une chose est sûre, il existe des solutions pour réduire les impôts qui découlent de vos revenus locatifs. On vous explique tout dans la suite de l’article !
Comment optimiser la fiscalité de vos revenus locatifs ?
N’oubliez pas de porter une attention toute particulière à la fiscalité de vos revenus locatifs ! C’est ce qui peut faire toute la différence en termes de rentabilité nette après impôts justement (qu’on appelle aussi la rentabilité nette-nette dans le jargon). Vous avez la possibilité de consulter notre article sur les avantages de l’investissement locatif qui évoque de façon détaillée la fiscalité appliquée à l’immobilier locatif.
Il existe de nombreux dispositifs de défiscalisation immobilière, surtout concernant des investissements locatifs, et qui peuvent optimiser votre imposition. Le plus connu est la loi Pinel, qui vous fait bénéficier jusqu’à 52 500€ de réduction d’impôt sur le revenu en contrepartie d’un engagement de mise en location d’un logement neuf.
Nous pouvons aussi citer les loi Denormandie (jusqu’à 63 000€ de réduction d’impôt sur le revenu), la loi Malraux ou encore le statut LMNP par exemple, qui ont tous leurs propres avantages fiscaux. Pour choisir au mieux une loi fiscale de référence qui encadrerait votre investissement locatif, nous vous recommandons fortement de faire appel à un conseiller fiscal. Celui-ci prendra le temps d’analyser votre situation et de vous proposer le meilleur dispositif de défiscalisation adapté à vos attentes et vos objectifs.
Comment éviter la vacance locative
Tout d’abord, il est nécessaire de prévoir dans le calcul de votre rentabilité locative quelques mois de vacance locative afin de ne pas avoir de mauvaise surprise. D’autant plus si vous venez tout juste d’acheter le bien immobilier que vous désirez mettre en location. Dans ce cas, la période pendant laquelle le bien est vide s’appelle la carence locative, et c’est aussi à prévoir dans vos calculs.
Pour éviter ou réduire la vacance locative, il faut tout d’abord exceller dans votre gestion locative. Voici plusieurs astuces pour perfectionner votre gestion locative:
Proposez un loyer correct au regard du marché
Soignez votre annonce pour la rendre visible
Montrez-vous disponible et réactif pour répondre aux demandes de vos locataires
Fidéliser vos locataires actuels
Mais cela ne suffit évidemment pas. Le choix du logement va être déterminant : en effet, plus votre bien est attractif, plus vous aurez de chances de ne pas avoir à faire à de la vacance locative. Proposez donc un bien attractif pour ne pas risquer de ne pas avoir de locataire.
Pour juger de l’attractivité d’un bien, plusieurs critères sont à prendre en compte : équipements, emplacement, typologie du logement etc.